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15 avril 2012

LE DPE SUR L’ILE DE RE

Diagnostic immobilier le plus connu depuis qu’il fut imposé dès la mise en vente d’un bien, le Diagnostic de Performance Energétique présente, sur l’île de Ré, certaines particularités qu’il est préférable de connaître afin de mieux s'y retrouver.

L’île de Ré serait-elle victime, jusque dans les domaines les plus inattendus, d’une situation un peu à part ?

Une situation et un climat qui expliquent une situation singulière

Sans doute son climat, qui doit beaucoup à l’implantation maritime de l’île, concourt-il à rendre ses habitants moins préoccupés de devoir se chauffer durant des hivers qui, finalement, ne sont ni trop longs ni trop rigoureux.

L’insularité a de plus longtemps condamné ses habitants à se priver de certaines sources énergétiques de production de chauffage ou d’eau chaude (comme le gaz ou le fioul), permettant de fabriquer sur place les calories nécessaires à leur confort. Les situations se diversifient depuis l'ouverture du pont, mais les habitudes demeurent encore très fortes.
Un réseau de distribution électrique énergivore
L’électricité : une "énergie-reine" 

Pratique, simple à installer, l’énergie électrique s’est donc largement imposée aux rhétais… c’est en tout cas ce que notre expérience de l’île nous a permis de constater. 

Cet état de fait nous conduit régulièrement à un second constat. Celui de la surprise exprimée par de nombreux propriétaires lorsque le classement énergétique de leur bien immobilier leur est révélé et qu’ils font le parallèle entre cette « note » (pas très bonne) et la facture (pas très élevée) dont ils s’acquittent auprès d’EDF.

L’électricité : une énergie pas très performante

En effet, produit en centrale (à 80% d’origine nucléaire), le kWh ne pèse encore pas trop sur le porte-monnaie. Cependant, du point de vue de la stricte performance énergétique, il faut bien le dire, l’énergie électrique n’est pas très efficace !

L’explication se comprend aisément : en raison même de leur éloignement du lieu de consommation de l’énergie qu’elles produisent (et donc en raison des déperditions sur le réseau de distribution), les centrales électriques qui acheminent cette énergie doivent produire 2,5 fois le besoin pour qu’il soit satisfait (2,5 kWh produit en centrale = 1 kWh consommé chez soi… le reste part dans la nature, durant le transport).

Les alternatives

Ainsi, lorsqu’on compare la « performance » de l’énergie électrique avec celle que fournit une chaudière au gaz ou au fioul (qui produira « sur place » les calories consommées instantanément), le verdict est implacable : difficile de dépasser la lettre D (et à condition toutefois que le bien soit convenablement isolé et dispose de double vitrage ainsi que d’un minimum de mitoyenneté).

Si le propriétaire d’un bien immobilier doit être bien informé de cette réalité afin de ne pas trop « intérioriser » un résultat parfois très décevant pour lui, il importe également qu’un futur acquéreur puisse relativiser un tel classement, et n’y attacher que l’importance qui doit lui être accordée : la plupart du temps, l’installation d’une pompe à chaleur ramènera le classement à un résultat plus acceptable, pour un coût d’équipement de plus en plus abordable.

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