La loi ALUR, adoptée par le Parlement le 20
février dernier, a été validée par le Conseil Constitutionnel. Elle est entrée en vigueur à compter du 27 mars 2014. Quelles conséquences pour
l'immobilier locatif Rétais ?
La question d'un encadrement plus serré du
marché de l'immobilier locatif courait depuis longtemps dans les allées du
pouvoir de tous bords. Elle s'inscrit dans une tendance lourde de protection du
consommateur, tendance épousée de longue date par Cécile DUFLOT, ex-ministre du
logement de feu le gouvernement AYRAULT.
Un impact
assez faible sur l’immobilier locatif Rétais
Certaines mesures de cette loi ALUR (pour un
Accès au Logement et un Urbanisme Rénové), très controversées, n'ont pas été
rejetées par les sages du Conseil Constitutionnel. Elles impactent pourtant
grandement l'activité immobilière à des niveaux qu'il est encore difficile d'évaluer.
Mais la plupart d'entre-elles ne concernent
que de très loin l'immobilier locatif sur l'Île de Ré.
En effet, l'encadrement et la garantie
universelle des loyers, ou même le plafonnement des honoraires d'agence à la
charge du locataire, ou encore l’encadrement de l'activité et des tarifs des
syndics, sont autant de mesures qui façonneront probablement le futur paysage
Français de la location, mais sans doute pas dans les mêmes proportions celui
de notre territoire ou la location à l'année concerne surtout un habitat
individuel, à destination de foyers plutôt aisés.
D'autres mesures auraient certainement eu des
conséquences bien plus lourdes sur l'écosystème immobilier Réthais, si elles
n'avaient été aménagées par le Conseil. Ainsi les obligations qui menaçaient de
s'appliquer aux logements loués "pour de courtes périodes, à une clientèle
de passage" (typiquement, les résidences secondaires) : dans la grande
majorité des communes les règles ne changeront pas. La location saisonnière de
ces résidences ne sera donc pas soumise à de nouvelles restrictions. Une annonce qui a son importance.
Les
diagnostics immobiliers : une nécessité mais un coût à ne pas négliger
Un des domaines dans lequel la loi ALUR
présentera le plus de conséquences pour l'immobilier locatif reste une fois de
plus celui des diagnostics immobiliers qu'elle rend obligatoires à la signature d'un bail, par la réalisation d'un véritable Dossier Technique Locatif.
C'est ainsi que les diagnostics Amiante,
Electricité et Gaz sont venus se rajouter aux diagnostics Plomb et DPE déjà obligatoires.
Si l'on compte le Mesurage de la surface habitable (loi Boutin) et la
présentation d'un Etat des Risques Naturels (ERNMT), seul le diagnostic Termite
ne fera bientôt pas partie, pour des raisons évidentes, des diagnostics
habituels lors de la location d'un bien immobilier.
Il faut le reconnaître, le diagnostic Plomb
peut passer comme assez peu justifié dans la plupart des biens que nous diagnostiquons sur l'île (logements le plus souvent neufs ou très correctement
rénovés). En revanche, concernant les installations électriques ou les installations gaz, le
constat ne serait pas tout à fait le même.
Sans doute parce qu'il est plus difficile de
déterminer si une installation de ce type présente réellement des dangers pour
l'utilisateur, nous avons parfois jugé qu'il était de notre devoir d'expert de
prévenir nos clients propriétaires-bailleurs des risques qu'ils faisaient
involontairement courir à leurs futurs locataires. A chaque fois, preuve de
leur bonne foi, nos remarques furent prises en bonne part et les correctifs
apportés.
Une
grille tarifaire spécifique aux diagnostics immobiliers « locatifs »
La volonté des propriétaires Rétais de louer
un bien en bon état et sans danger pour l'occupant n'est pas en cause.
Néanmoins, la liste des coûts associés à la location d'un immeuble représentent
au fil des ans une charge non négligeable qui pourrait en faire hésiter
certains.
C'est pourquoi le Cabinet Patrick Petit Diagnostics a décidé d'appliquer depuis le
début de l'année 2014 une grille tarifaire spécifique à la mise en location, à
même d’encourager le contrôle des logements.
Nos partenaires agents immobiliers
spécialisés sur ce marché de l'immobilier locatif la communiquent volontiers à
leurs clients. Gageons qu’ils seront prochainement davantage sollicités par l’entrée
en vigueur progressive de la loi ALUR.
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